Pourquoi obliger les réseaux sociaux à l’interopérabilité est une erreur. La commission européenne est fière d’annoncer qu’elle va obliger les principales plateformes de réseaux sociaux à l’interopérabilité.
Cela concerne Tiktok, Whatsapp, i-message, Instagram,messenger. Dans le cadre de la mise ne place du DMA (Digital Market Act).
Pour bien comprendre ce qui se joue, il faut reprendre quelle est la stratégie de la commission européenne.
Pourquoi obliger les réseaux sociaux à l’interopérabilité
L’Europe veut créer un marché intérieur sur pour les utilisateurs, faire émerger des acteurs locaux et soumettre les GAFAM + les chinois à ses règles.
Pour l’aspect faciliter l’expérience utilisateur, l’interopérabilité c’est très bien. mais posons le sujet en termes de stratégie de réseaux sociaux.
Quelle est la stratégie d’un réseau social
Le premier objectif d’un réseau social est de fédérer un maximum d’utilisateurs. Le monde attire le monde car sur un réseau ce sont les utilisateurs qui créent le contenu.
Etape 1 : attirer le maximum d’utilisateurs
Etape 2 : il faut monétiser pour avoir un modèle économique. Plusieurs modèles existent, vente de publicité, vente de données, post sponsorisés, services payants…
Etape 3 : innover pour garder les utilisateur sur le réseau.
On voit bien que la base c’est le nombre d’utilisateurs.
En Europe, quel est le réseau social européen qui répond à ce critère ?
Voici le classement. Aucun européen
- 1. YouTube (73%)
- 2.WhatsApp (72%)
- 3.Instagram (68%)
- 4.TikTok (58%)
- 5.Facebook (58%)
- 6.Snapchat (40%)
- 7.Facebook Messenger (35%)
- 8.Twitter (34%)
- 9.Telegram (29%)
- 10.Pinterest (28%)
- Source ypulse
Il est clair que quelle que soit les barrières mise par le régulateur, elles sont inutiles pour l’objectif de créer un marché intérieur soit atteint.
La priorité, c’est de détourner les utilisateurs des plateforme étrangère pour les orienter sur des alternatives. Il faut protéger les éditeurs européens en les protégeant de cette règlementation. Enfin obliger les GAFAM à être compatibles avec les petits éditeurs européen pour qu’ils puissent profiter de leur notoriété.
Faire émerger des acteurs européens
Si l’Europe veut parvenir à son objectif, il faut faire émerger plusieurs acteurs réseau sociaux européens.
Protéger des acteurs Européen pour les faire grandir en termes de nombre d’utilisateurs en mettant des contraintes fortes au grosses plateformes et en libérant les petites de ces règles. Avec le DMA ce n’est pas le cas.
Rendre l’usage des plateformes actuelle plus complexe. Les harceler juridiquement sur leurs sources de revenus avec le RGPD, la mauvaise sécurité des services, la localisation des données…
L’erreur à ne pas commettre, faciliter l’effet de masse
Et surtout ne pas rendre les usages plus transverses en les obligeant à être interopérables. C’est leur facilité la base de leur stratégie, l’effet de masse.
L’interopérabilité c’est le plus beau cadeau que l’on peut faire à ce groupe de réseau. On les sanctuarise. Aucune raison de chercher une alternative puisque depuis ces acteur on peut tout faire.
L’effet contre productif pour la marché intérieur est évident et pourtant on s’en félicite.
Sans aucune stratégie de substitution, l’Europe tombe dans son propre piège. Aucune plateforme européenne ne pouvoir gagner en part de marché. Tous les européens seront les les plateformes interopérables. Le DMA est produit les effets inverses de son objectif.
Sources :
Article du monde du 6 septembre
Article TOM’s Guide du 6 septembre
Mon précédent article sur le DMA et DSA
Trop de bien fait mal