Mes conseils d’écoconception pour le numérique. L’écoconception dans le numérique, c’est une approche méthodique qui prend en considération les aspects environnementaux du processus de conception et développement dans le but de réduire les impacts environnementaux négatifs tout au long du cycle de vie d’un produit.
Synthèse du dossier AFNOR écoconception dans le numérique
Je vous fais une synthèse des préconisations de l’AFNOR pour concevoir un service ou un logiciel by design eco conçu. Avec ce cours d’écoconception vous allez pouvoir vous même concevoir un service sobre et durable. Pour retrouver le document de L’AFONR :
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Définition de l’éco-conception
L’éco conception dans le domaine des logiciels est très important. Je vous ai déjà commenté le rapport de l’ADEME que vous pouvez consulter ici, et vous avez vu que 90% du problème de l’impact du numérique sur la planète venait des terminaux. La quasi-totalité de la valeur d’un terminale, en réalité, c’est le logiciel. Comment est-ce est-il possible d’éco-concevoir un logiciel ?
Des développements mal optimisés
Il est important de bien se rendre compte qu’aujourd’hui beaucoup beaucoup de logiciels sont mal développés. Je ne parle même pas de la sécurité, souvent, qui est nulle. Ils sont mal développés au niveau de l’utilisation des ressources, au niveau de l’optimisation de la mémoire, du hardware utilisé. Résultat, les matériels doivent être de plus en plus puissants et donc de plus en plus impactant pour supporter des logiciels toujours aussi mal faits.
Si vous réfléchissez bien, depuis 10 ans avec Word ou avec Excel que vous utilisez sûrement tous les jours au travail, en réalité vous rédigez des lettres des rapports .
Vous faites des tableaux avec des totaux chiffres et des colonnes. Pour la majorité d’entre nous et bien ça on le faisait déjà dans les années 90 avec des processeurs qui étaient beaucoup moins puissants.
Aujourd’hui, il y a Windows, IOS et leur fioritures. Il y a tous les systèmes qui sont autour et bien ça ne sert à rien pour faire ça. Pourquoi est-ce que l’on est obligé d’avoir une telle puissance pour additionner une colonne. C’est la vraie question qu’on va se poser aujourd’hui avec l’éco-conception.
Le Norme AFNOR SPEC 22-01 écoconception dans le numérique
Il faut savoir qu’il existe une norme d’éco-conception. Cela peut être étonnant parce que je vous dis que personne n’en tient compte. Pourtant il y a une norme.
C’est la norme AFNOR la SPEC 22-01. Cette norme indique comment éco-concevoir un service ou un logiciel.
L’écoconception, c’est de prendre en compte les aspects environnementaux de un service ou d’un logiciel.
C’est important de le faire dès le début. L’éco-conception c’est by design, donc avant d’avoir fait la première ligne de code.
Les principes de le norme AFNOR SPEC 22-01
Il faut se poser la question de ce qui est vraiment utile. C’est à dire le minimum viable MVP . Le minimum que le l’utilisateur va juger comme nécessaire pour pouvoir être vraiment utile et pour pouvoir fonctionner.
Il faut bien définir les pain points sur lesquels le service, le logiciel doit intervenir.
C’est difficile parce qu’aujourd’hui beaucoup de logiciels font beaucoup plus que nécessaire. Le logiciel vous est fourni en standard avec toutes les fonctionnalités. Le problème c’est que sur votre disque dur ça prend X GO quand vous lancez ça prend X MO, en terme de ressources processeur ça prend de la puissance et bien ça c’est de la consommation électrique.
C’est de la puissance qui est rendue nécessaire, c’est un matériel qui aurait pu être moins puissant moins moderne pour le faire tourner le service. Tout cela c’est pas éco-conçu.
L’innovation a un effet rebond
Vous dites, je fais un nouveau logiciel de paye. Je remplace un logiciel de paye qui fonctionnait sur un PC qui a 10 ans. Le nouveau logiciel ne fonctionne que sur un PC qui a moins de 2 ans. Il faut une mémoire faramineuse, il faut un disque dur énorme. En fait vous êtes en train de vous planter. Oui mais c’est pas si bizarre parce que c’est comme cela que ça se passe aujourd’hui. C’est une erreur, aujourd’hui, de travailler comme cela si on veut faire de l’éco-conception. Il faut que le service fonctionne sur un matériel qui a 10 ans.
On ne réduit que ce que l’on mesure
Les joueurs connaissent bien les indicateurs de performance. Quand vous jouez dans les jeux vidéo souvent vous avez le FPS. Le nombre de frame par seconde qui s’affiche et là vous vous savez quelle est la performance du jeu.
Pour un logiciel qui aurait été éco-conçu, on doit vous afficher la consommation, l’impact que vous avez eu pendant son utilisation. On doit l’afficher en front office. C’est très important. On ne peut pas réduire ce que l’on ne mesure pas. Tout logiciel qui vous dit qu’il est green, qu’il est éco-conçu doit vous donner accès à ces données.
Si vous n’avez pas accès aux indicateurs, c’est du bullshit, c’est du green washing parce que sans indicateur vous ne pourrez pas démontrer que vous avez progressé.
Il faut se donner des objectifs d’impact
La mesure de l’impact de l’éco-conception par des indicateurs, c’est le point clé du sujet.
Il faut se donner des normes. C’est à dire de dire, je vais ouvrir une page web elle doit faire que 600 Ko maximum.
C’est une énorme contrainte pour les développeurs.
Je vais afficher un élément, je ne mets pas pas d’effets spéciaux. Pour les amateurs de Macintosh, les effets de la fenêtre qui s’ouvrent qui tournicote etc ça coûte cher en fait vous bouffez de la nature en faisant ça.
Donc je vais réduire la taille de mes éléments esthétiques qui sont souvent ce qu’on aime bien dans les logiciels. On va revenir à l’ascétisme à des écrans dans les années 80.
Minimiser les ressources externes
Il est nécessaire c’est de minimiser la consommation de ressources. Des ressources il y en a beaucoup.
Je vais vous faire un descriptif. Vous avez la machine que vous avez devant vous avec son écran. Vous avez des logiciels qui tournent en permanence, en temps cachés.
C’est le problème de nos smartphones. Sur votre Smartphone, vous avez des dizaines de services qui tournent tout le temps à quoi ça sert ? En réalité c’est inutile, il faut absolument arrêter ce genre de services. Ils consomment de la batterie, ça consomme du réseau 5G, ça fait que ça fait tourner plus d’antennes etc etc.
Le consommateur doit choisir éco conçu
Il faut réfléchir à l’utilité, bien sûr. Le fait de choisir de prendre des matériels et services l’éco-conçus ou pas nous aurons bientôt l’indication.
Avec la loi REEN l’aspect durabilité des matériels est mis en avant. Aujourd’hui le logiciel rend obsolète les matériels tous les ans.
Avec cette loi les logiciels de vos fonctionnaires devront fonctionner sur des matériels qui auront 10 ans. c’est hyper structurant. Il faut bien voir que si vous éco-concevez pas votre service, votre logiciel et vous dites je vais fonctionner sur matériel qui a 10 ans. Aujourd’hui, au moment où vous le concevez il a 10 ans. Au moment où il sera décommissionné le matériel aura peut-être 15 ans.
Conclusion
Je voulais faire le panorama de l’éco-conception. je n’ai pas d’écrit toute la norme. Je voulais que vous compreniez que comme dans d’autres domaines, le numérique travaille mal.
Le numérique c’était mis du côté des gentils. On avait ce discours « nous on va sauver la planète », on est une économie substitution, finalement l’ordinateur remplace plein de choses donc ça n’a pas d’impact négatif.
C’est faux notamment parce que on change trop souvent de terminaux (obsolescence) et encore une fois les terminaux c’est la source de principal du problème.
Si on ne fait pas attention avec les logiciels on va se retrouver dans une contrainte très forte. Le législateur va sévir. Il vaut mieux être responsable. Il vaut mieux qu’on explique aux public que cela ne sert à rien de donner 20 000 fonctionnalités quand la seule chose que tu fais en fait c’est taper un texte et de signer à la fin.
Ils faut réduire les fonctionnalités. nous allons être obligé de réduire le spectre fonctionnel des applications. Attendez-vous à des gros changements dans vos dans vos logiciels. D’ici deux ans cela va arriver et cela va vous changer les habitudes.
C’est un état d’esprit nouveau. Que l’on soit d’accord ou pas, c’est la direction. On peut toujours résister mais de toute façon c’est la direction. Autant l’accompagner parce que comme ça on peut être dans le peloton de tête. C’était le point sur les pratiques nouvelles. Il faut encourager l’éco-conception pour les éditeurs de logiciels et pour les éditeurs de services en ligne. J’espère que j’ai pu vous sensibiliser au sujet et que vous allez pouvoir, si vous êtes dans le domaine, agir vous aussi pour améliorer les méthodes de travail.
Source : sur AFNOR
Article sur le numérique ici.
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