La cybercriminalité a augmenté de 40% en 5 ans, se sont les chiffres du rapport du commandement du ministère de l’intérieur dans le cyber espace (Comcyber-MI)
La cybercriminalité a augmenté de 40% en 5 ans
En dehors des faits détectés par le biais des plateformes en ligne du ministère de l’Intérieur, 278 770 atteintes numériques ont été enregistrées en 2023 par les services de police et de gendarmerie. 255 320 atteintes numériques avaient été identifiées en 2022.
Au total, au cours des 5 dernières années, de 2019 à 2023, une augmentation de 40% des infractions numériques a été constatée, soit une moyenne annuelle de 8%.
L’intelligence artificielle est utilisée par les cyber criminels
L’année 2023 a été d’autre part marquée par l’avènement des usages grand public de l’Intelligence Artificielle (IA). L’IA peut cependant être exploitée à des fins criminelles comme pour générer des deepfakes, ou bien faciliter la production et la diffusion d’escroqueries au travers de courriels frauduleux.
A coté des usages grand publics les usages à but d’escroquerie vont devenir courants. Le public aura du mal à distinguer le vrai du faux.
L’intelligence artificielle générative et les modèles de langage ouvre des opportunités d’imposture que ce soit dans le domaine de l’image, de l’audio ou du texte.
Et l’espace cyber ne manque pas à l’appel puisqu’il y est possible de générer, modifier ou optimiser des maliciels ou encore de réaliser des campagnes d’hameçonnage. L’IA offre ainsi la possibilité d’améliorer les campagnes de phishing non seulement en générant de nouvelles techniques mais aussi en démultipliant les cibles potentielles notamment par du multilinguisme.
Ces techniques, réservées à une criminalité organisée il y a quelques années, sont aujourd’hui à la portée du délinquant d’opportunité sans compétence ni budget importants.
Quelles sont les types de cyber actions
Les attaques se concentrent sur quelques thématiques pour lesquels des solutions de cyber attaques existent sur le dark web. Cet outillage mets entre les main de cyber criminel des solutions clé en main.
Ce schéma démontre que nous sommes tous concernés dans nos activités du quotidien.
Des outils faciles à utiliser
Des attaquants peu qualifiés sont désormais en mesure de mener des opérations grâce à des solutions clé en main fournies par des cybercriminels.
Ces derniers mettent à disposition notamment des botnets, des kits d’hameçonnage, des maliciels, des rançongiciels, etc. Les outils et abonnements sont proposés sur des forums cybercriminels ou sur des applications telles que Telegram (par exemple des services d’attaques par déni de service distribué, pour un tarif pouvant osciller entre quelques dizaines et plusieurs centaines d’euros par attaque).
Le pirate n’est pas génie de l’informatique, c’est un voleur en ligne.
Les femmes particulièrement exposées
Les femmes âgées de 18 à 44 ans ont représenté 50% des victimes d’une atteinte numérique à la personne en 2023, alors que cette catégorie ne constituait que 16% de la population française au 1er janvier 2024.
Les faits sont principalement du cyber harcèlement, de la diffusion de données privées (photos, vidéos).
Que fait le commandement du cyber espace
Cette organisation dépend du ministère de l’intérieur. C’est surtout une force de police. Ce rapport lui sert à documenter son travail et à identifier les menaces. Le commandement travaille avec l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité et des systèmes d’information) pour compléter les données de ce rapport. L’ANSSI dépend des services du premier ministre.
Quelques chiffres sur l’activité du commandement.
C’est le premier rapport diffusé par ce nouveau commandement. Il est basé à Issy-les-Moulineaux. Selon le magazine de la Gendarmerie l’Essor, 136 personnels sont affectés à ce service.
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